
Du sommet de l'Afrique au sommet de l'Etat
C'est lors d'un rendez-vous à la préfecture, quelques mois plus tôt, que Yann Jondot eut un déclic. Alors qu'il doit retirer ses nouveaux papiers, plusieurs marches se dressent en travers de son chemin. « C'est pire que de gravir le Kilimandjaro, déplore-t-il. Ces marches, je ne pourrai jamais les monter alors que le Kilimandjaro, si. D'ailleurs, je vais le faire ». Après le sommet de l'Afrique, il tutoie le sommet de l'Etat français. Reçu tour à tour à l'Assemblée nationale, au Sénat et à Matignon lors d'un échange avec Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap, il est nommé Ambassadeur national à l’accessibilité.
OBJECTIF KILIMANDJARO : 2017
Pour faire progresser l'accessibilité, certains font des pétitions, d'autres créent des associations, Yann Jondot, lui, a fait appel à Arnaud Chassery pour réaliser un exploit. C’est en octobre 2017, que le maire paraplégique de Langoëlan, une petite bourgade du Morbihan, se lance avec l’explorateur à l'assaut du Kilimandjaro.
Une ascension de 5 895 mètres sur le « toit de l'Afrique » en joëlette, un fauteuil à une roue tracté par un groupe de Français issus de différents milieux. Un agriculteur, un médecin, un artisan ou encore une enseignante, tous unis pour hisser au sommet un élu paraplégique afin de démontrer qu’il est plus facile de se rendre en haute montagne que dans certains ERP en France. Avec les associations « Alopias » d’Arnaud Chassery et « Chemin des Sens » d’Isabelle Chemin, accompagnés d’une solide cordée de Chaggas (ethnie Tanzanienne), Yann Jondot a pu atteindre le sommet après 5 jours d’ascension.
Un documentaire exaltant, Objectif Kilimandjaro, réalisé par Gérard Maximin, diffusé sur France Télévisions à plusieurs reprises. 52 minutes pour retracer deux années de combat pour les droits des personnes handicapées.